
Lorsqu'un minéral se présente sous forme de cristaux,
on peut déterminer son système cristallin. Il est utile
car il constitue l'un des premiers critères de reconnaissance
d'un minéral.
a)
Le cristal et sa maille cristalline
Un cristal d'une espèce minérale bien définie,
quelque soit sa forme, est toujours issu de la répétition
dans les trois directions de l'espace de la même maille cristalline.
Les éléments de symétrie d'un cristal sont ceux
de sa maille. Ce sont les conditions physico-chimiques régnant
lors de la croissance du cristal qui influencent sa forme et le développement
relatif de ses faces. Les angles entre les faces du cristal seront donc
constants et seront déterminés par la maille cristalline.
b) Les troncatures
Un cristal qui se développe sans contraintes, peut prendre la
forme du volume primitif. Néanmoins, il a souvent une forme polyédrique
plus complexe qui dérive par troncatures apparentes du volume
primitif. Une troncature correspond au développement d'une face
plane à l'emplacement d'une arête ou d'un sommet du volume
primitif, au cours de la croissance du cristal. Lorsque les troncatures
sont simples, le cristal conserve l'ensemble des éléments
de symétrie du volume primitif. Par exemple, la croissance d'un
cristal dont le volume primitif est un cube peut donner un octaèdre.
Celui-ci est obtenu par troncatures apparentes des sommets du cube ou
des arêtes. L'octaèdre aura les mêmes éléments
de symétrie que le cube.
c)
Les éléments de symétrie
Chaque solide primitif possède des éléments de
symétrie caractéristiques du système cristallin
qu'il définit. Il existe trois catégories d'éléments
:
Le centre de symétrie
C. Un solide admet un centre de symétrie si à tout point
correspond un symétrique par rapport à ce centre.
Le plan de symétrie
ou miroir M. Un solide admet un miroir si à tout point A du solide
correspond un point A' situé sur la perpendiculaire de A au miroir
et à distance égale de l'autre côté du plan.
L'axe de symétrie.
Un solide admet un axe de symétrie d'ordre n, s'il se superpose
à lui-même par une rotation de 2p/n autour de cet axe.
Il existe des axes de symétrie d'ordre pair (n = 2,4,6) ou impair
(n =3).
Exemple du cube: 1 centre, 3 axes d'ordre 4 et 3 miroirs associés
, 4 axes d'ordre 3, 6 axes d'ordre 2 et 6 miroirs associés


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